SAINT-ANDRE-LES-ALPES/MONCLAR
Un parapentiste a disparu entre le Verdon et l'Ubaye
par La Rédaction du DL | le 14/08/09 à 05h03
Un parapentiste de 31 ans est porté disparu depuis mercredi dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Malgré d'importants moyens de recherche, il restait introuvable hier soir. L'homme domicilié dans le Gard a décollé mercredi vers 12h45 du Mont Chalvet au dessus de Saint-André-les-Alpes, pour rallier Dormillouse, entre Saint-Jean-de-Montclar et Le Lauzet-Ubaye. Il est parti seul, sans déposer de plan de vol, mais en annonçant qu'il avait l'intention de voler jusqu'à Dormillouse.
Un sportif chevronné
Sa compagne, inquiète, a donné l'alerte mercredi vers 21h. L'hélicoptère de la section aérienne de Digne a décollé hier vers 7h pour effectuer des recherches avec les secouristes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Jausiers.
L'appareil a survolé toutes les crêtes, sans résultat. Une quarantaine de gendarmes des compagnies de Castellane et de Barcelonnette ont passé la région au peigne fin. Ils n'ont trouvé aucune trace du parapentiste, un sportif chevronné et en pleine forme physique. L'homme pratique le vol libre depuis huit ans.
Une voile rouge
Sa voile est de couleur rouge, avec des bords blancs. Le parapentiste porte un casque blanc et un pantacourt beige. Il transporte également un sac à dos bleu.
Son signalement a été diffusé dans tous les aérodromes et sur tous les sites d'envol de parapentes, d'ailes delta et de planeurs de la région. Plusieurs parapentistes se sont élancés de Saint-André-les-Alpes hier. Les gendarmes espéraient qu'ils allaient apercevoir quelque chose, mais ils n'ont rien vu non plus.
Une route très fréquentée
Le parcours aérien de Saint-André-les-Alpes à Dormillouse est connu depuis longtemps des amateurs de vol libre : d'abord les planeurs, puis les deltaplanes, et enfin, au début des années 90, trois moniteurs de parapente de Saint-André l'ont réalisé. C'était alors un challenge car les voiles étaient beaucoup moins performantes qu'aujourd'hui. Ces 51 kilomètres à vol d'oiseau ont depuis été très fréquemment parcourus et sont devenus un classique des amateurs de "cross".
« Cette discipline consiste simplement à partir d'un point et voler le plus loin possible sans retoucher terre » explique Éric Michel, l'un des premiers à avoir fait le parcours à partir de Saint-Vincent-les-Forts, au pied du sommet de Dormillouse qui culmine à 2 500 mètres d'altitude. « Aujourd'hui, certains partent de Grasse et remontent jusqu'à Grenoble » ajoute-t-il.
Un parcours varié et engagé
« L'intérêt de ce parcours est multiple : il est varié, riche en émotions et relativement "engagé".
Si l'on est contraint de se poser dans la haute vallée de la Bléone, le risque est de devoir marcher quatre bonnes heures avec 10 à 25 kilos sur le dos. Il ne faut pas se fouler une cheville ! Certains parapentistes n'ont jamais marché en montagne et se poser peut leur devenir fatal » explique Éric Michel.
Ce parcours se prépare donc, même pour quelqu'un du pays. Il est nécessaire de faire un minimum de reconnaissance et de se tenir informé de la météo. Les brises remontent habituellement vers le Nord. Mais mercredi, il y avait un peu de mistral.
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Le pilote se nomme BESSET Olivier.
Il semblerait que le pilote ait été vu pour la dernière fois au nord de L'Estrop .
A faire diffuser le plus largement possible
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